Hannah Claus est une artiste transdisciplinaire de descendance Kanien’kehá:ka et anglaise. Dans sa pratique artistique, elle emploie une épistémologie Onkwehonwe, qui veut dire « les premiers peuples » en Kanien’ké:ha, afin de mettre en évidence des façons de comprendre et d’être en relation avec les mondes qui nous entourent. Élue à la confrérie nord-américaine Eiteljorg en 2019, elle est membre du conseil d’administration du Conseil des arts de Montréal et est co-fondatrice de daphne, un nouveau centre d’artistes autochtone. Membre de la communauté Kanien’kehá:ka de Tyendinaga – Mohawks de la Baie de Quinte, elle habite et travaille à Tioh'tià:ke - Montréal depuis 2001. Elle expose actuellement ses œuvres dans le cadre des expositions Àbadakone | Feu continuel au Musée national des beaux-arts du Canada et de l’événement BACA 2020 : Teionkwariwaienna Tekariwaiennawahkòntie | Honorer nos affinités. Le jury a privilégié sa candidature afin de souligner la qualité de ses univers sensoriels, qui font appel à la mémoire et à la transformation, et pour célébrer son travail réalisé depuis plus de vingt ans et diffusé à travers l’Amérique du Nord, en Allemagne, en Suisse, au Mexique et au Chili.
Accompagné d’une bourse de 10 000 $, ce prix est habituellement décerné à un.e artiste en arts visuels du Québec à tous les deux ans. La prochaine remise était initialement prévue pour 2021, mais la pandémie de COVID-19 ayant frappé de plein fouet l’écosystème artistique québécois, Giverny Capital tenait à offrir son soutien financier à un.e artiste local.e.
« Dans le contexte de la crise actuelle, le milieu des arts visuels étant fortement fragilisé, nous tenions à faire montre de solidarité en épaulant une créatrice ou un créateur du Québec, et ainsi l’aider à poursuivre son travail artistique en cette période difficile », déclare François Rochon, président de la firme.